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Thierry Girardeau
Thierry Girardeau
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9 avril 2007

Dun-sur-Meuse – Doulcon Dernière exposition de la

Dun-sur-Meuse – Doulcon

Dernière exposition de la saison au centre culturel Ipousteguy

Thierry Girardeau, né le 17 mai 1957 à Nantes (Loire-Atlantique) est un peintre autodidacte. « Aucune formation, que des déformations !… » Il tâtonne de 1993 à 2001 et trouve sa voie (et ses voix) à la faveur d’une rencontre avec Evelyne Debeire. « Inspiratrice et instigatrice, elle m’a libéré des doutes et contraintes… Quand on est délié de ses entraves, de nouveaux liens se créent, des dialogues –artistiques et intimes- qui favorisent une expression nouvelle et naturelle. » Comme sa compagne, il s’adonne parallèlement à l’écriture (3 prix littéraires entre 2001 et 2004 et une première nouvelle éditée début 2005) après l’avoir longtemps pratiquée professionnellement. « Quelque 30 ans de piges dans les journaux les plus divers et mes expériences de chargé de communication m’ont en même temps ouvert et fermé… Là encore, pour retrouver une spontanéité et une fraîcheur d’expression, il m’a fallu oublier les techniques et les obligations pour me lancer dans une écriture brute, presque automatique. Et je m’aperçois, comme en peinture, que j’alterne phrases légères avec successives strates de couleurs et matières. » Thierry met ainsi en relief des « Héros malgré eux » (titre de son prochain recueil de nouvelles) aussi bien de manière scripturale que picturale. Ses portraits, épurés mais chargés d’intensité, ses animaux, ses paysages et natures mortes –entre figuratif et abstraction- expriment en effet le perpétuel combat de la vie. « Certains voient dans cette expression  un discours militant. Ecologiste. Humaniste. Radicalement anti libéral… Peut-être… L’art n’est à mon sens pas fait pour être lisse. Il porte des souffrances et des espérances, la laideur comme la beauté. Il ne se situe dans aucun camp, ni celui du « Bien », ni celui du « Mal ». Nullement manichéen, totalement apte à se remettre en cause. Son rôle : susciter émotions et interrogations. » Artiste aux goûts et talents éclectiques, il avoue un penchant certain pour Hugo, (écrits et dessins), Maupassant (nouvelles et récits de voyage), et Marcel Aymé (contes), côté lecture ; Cézanne (génie d’incertitudes), Van Gogh (folie de plénitude), Delacroix (palette), Turner (sang d’aquarelles)  Bacon (l’iconoclaste), de Vinci (l’iconographe), Vermeer (premier peintre-photographe), Goya, Schiele, Soutine, Dürer, ses grands maîtres picturaux. « Je lis beaucoup, surtout en ce moment où je dispose de plus de temps…, écoute (un peu moins) de toutes les musiques, surtout du jazz… (structuration, déstructuration, liberté d’expression, retouches, improvisations…) et j’éprouve autant de plaisir à toucher et sentir un vieux bouquin qu’une peinture patinée ou qu’un (hélas) antique vinyle ! » Thierry Girardeau se plait aussi à mélanger tous les médiums à sa disposition de l’instant. Ainsi, pastels et craies rejoignent-ils aquarelles ou huiles, pigments divers s’amalgament-ils avec à peu près tout. Il détourne la chicorée de l’œsophage pour le paysage, les encres de leur encrage, les pantones ou encore la peinture sur vitre de leurs usages ou supports de prédilection. Car, pour lui, mixer c’est abolir toute privation de liberté. Pour une expression spontanée.

« L’est-republicain » (25.X.2005)

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